Premier contact [ Narsha ]

Tsuzuku et Shi avait trouvé refuge dans un autre royaume. Celui du Crépuscule. Il vivait caché et reclus dans une chambre loin de tout. Son hôte venait de temps à autre lui apporter ce dont il avait besoin pour se nourrir ou se vêtir. Cette vie, à présent, il la détestait. Le brun avait besoin d'être dans son royaume, aux commandes de son pays. Faire tout ce qu'il faisait avant : commander ses troupes et régné sur le royaume de la Terre. Cependant... Ce privilège, son devoir lui a été enlevé par une seule personne, à qui il s'était fié durant pas mal d'années... Elle mériterait de finir sa vie en prison. Tout comme son chien de garde !

Bouillonnant sur place, Tsuzuku avait envie de rentrer chez lui, retourner sur ses terres et ne plus voir la lumière du jour qui l'aveuglait ici. Il était un homme de l'ombre et avait besoin de la nuit pour s'épanouir. Sa haine le maintenant en vie, il devait retourner au palais pour y retrouver ses marques, s'entretenir avec sa femme peut-être... S'il ne lui sautait pas dessus pour la tuer tout de suite. L'ancien roi se changea alors et attrapa Shi pour retourner là bas. Il attrapa la cape que lui avait prêté Miyaki et se la mit directement sur le dos, cachant son animal pour éviter qu'il soit vu. Le jeune homme prit donc la direction du royaume de l'ombre assez vite. Il avait laissé un mot à son hôte, lui disant qu'il repartait. Il ne tenait plus en place !

Le brun retourna dans son pays et ne trouva aucunes difficultés à s'introduire dans le palais. Rien n'avait changé, pour sûr, ça ne faisait pas bien longtemps qu'il avait été chassé d'ici. Cependant, il se méfiait bien de qui il pouvait rencontrer sur son chemin. Personne à l'horizon, Tsuzuku entendait de la musique au loin. Une fête devait être en train de se dérouler. Très bien, la garde était juste amoindrie. Du coup, il en profita pour grimper dans la chambre de sa reine et l'attendre à l'intérieur, tapis dans l'ombre. Vêtu de noir, il resta dans un coin sombre, scrutant la pièce et restant attentif au moindre bruit qu'il pourrait entendre dans les couloirs. La seule chose qu'on pouvait lui reconnaitre avec cette tenue, c'était son pendentif en argent qui dépassait de la cape qu'il avait sur le dos.

La musique envoutante me laissait là à fermer les yeux tout en me laissant bercer par ses milles nuances. Je gardais la tête droite avec un air royal en me sachant très bien observé de tous. En même temps j'étais mise en valeur sur ce trône à écouter les musiciens qui jouaient cet air charmeur. Mais au bout de quelques heures je me lassais de tout ceci et me levait alors pour quitter le lieu. Ma robe était couleur de terre et descendait sur mon corps comme une cascade ravissante dévoilant mon dos nu et ma peau parfaite. Dans un soupir las je m'en allait jusqu'àà regagner l'aile ouest. Boethias me devançait de peu. Il glissait sur le sol avec discrétion jusqu'à pénétrer mes appartements.

Le suivant je ferma la porte après moi jusqu'à entendre le sifflement de mon bel animal. Il avait détecter des battements cardiaques autres que les miens. Je retins un sourire devinant très bien qui s'était infiltré dans mes appartements. Alors je m'approcha du portrait de mon mari qui traînait sur un de mes meubles et le prit tout contre mon coeur en baissant la tête comme une femme en deuil avant de le reposer et de sortir une bouteille d'alcool de mon meuble pour me servir un verre que je laissa là.

"Boethias laisse-moi."

Etant un serpent ultra venimeux j'avais peur qu'il effraie mon beau roi qui ignorait toujours que je le savais dans mes appartements. Je continuais à faire comme si de rien était et je m'installa sur une chaise devant mon miroir attrapant mes cheveux dévoilant ainsi mon dos nu, et je les peigna avec lenteur et grâce. J'étais très au courant de mon charme et ma beauté, ça me servais.

Le brun savait très bien que sa femme n'était pas bête et il ne passerait pas forcément inaperçu. Surtout avec la bête qui le détecta immédiatement. Néanmoins, il ne bougea pas et fit taire son propre serpent tandis que les yeux bleus de Tsuzuku restait braqué sur la petite chose agressive. Il savait très bien comment se comporter face à un serpent et faire un mouvement trop brusque équivaudrait à l'agresser. Une des raisons pour lesquelles, il préférait préserver Shi d'une de ses morsures. Et puis, il préférait regarder les agissements de sa femme. Elle était toujours aussi belle et rien que le fait de la voir porter son porter sur son coeur lui donnait envie de lui tordre le cou. L'ancien roi de la Terre la laissa s'installer et se peigner les cheveux, son serpent revenant vers elle.

« Ne sois pas si hypocrite avec moi. »

Tsuzuku retira sa capuche et s'avança vers elle. Ses doigts allèrent se poser sur la peau de son dos la caressant un peu avant de se déporter pour lui faire face. La voir comme si de rien était ne lui faisait pas du bien et il se demandait bien pourquoi il ne la tuait pas tout de suite pour ce qu'elle lui faisait subir.

« A ce que je vois, tu te portes plutôt bien. »

D'après ce qu'il pouvait comprendre, elle l'avait fait passer pour mort et ça, ça ne se pardonne pas.

Entendre sa voix me fit réprimer un frisson. Comment osait-il revenir ici ? Pensait-il que j'allais lui rendre son trône ? En tout cas il n'était pas très aimable dans ses paroles et voyait en mes gestes de l'hypocrisie. Etant une excellente actrice je joua la femme surprise avant de sentir ses doigts sur ma peau. C'est peu être la seule chose qui me manquait, son contact. Le contact d'un très bel homme que toute femmes désir. Oh j'avais souvent ressentit cette fierté d'avoir rien qu'a moi un tel homme. Il arriva alors face à moi, pourquoi me porterais-je mal ? A cause de sa "disparition" ? Je préféra ne pas répondre et jouer plutôt la femme soumise qui à peur. Mon regard cependant restait planté dans le sien.

"Toi aussi tu te portes bien..."

J'eus un sourire tendant une main jusqu'à son visage pour caresser sa joue avec douceur jusqu'à me lever me retrouvant presque collé à lui, mêlant nos souffles jusqu'à faire un pas en arrière pour sortir un autre verre et le servir. Je pris les deux verres, un pour lui et l'autre pour moi.

"Tiens, j'ai gardé cette bouteille en sachant qu'un jour tu viendrais me voir..."

Je leva mon verre pour le saluer tout en gardant mon regard plongé dans le sien, me reculant contre le meuble. Il m'impressionnait et en même temps m'attirait alors je le regardais comme avant, comme un amant.

"Je te croyais loin et remarié..."

Comment il osait... ? Fallait être culotté pour penser chose pareille alors qu'elle était la première à poignarder les gens dans le dos. La revoir en face de lui ne lui donnait pas des idées très saines et surtout des envies de meurtre. Cependant, il ne devait pas faire de vagues, néanmoins ce soir. On ne devait pas les interrompre alors qu'ils discutaient tous les deux bien tranquillement. D'ailleurs, son jeu d'actrice était bien rôdé. A ses remarques, elle fit la femme offusqué et fragile, mais... Tsuzuku savait très bien ce dont elle était capable et il se demandait quand ce serait le tour de Naru ! Ce serait drôle tout de même. Mais il savait que ce chien serait prêt à tout pour la servir. Ses yeux bleus ancrés dans ceux de sa femme, il ne put s'empêcher de rire à la petite remarque.

« Je suis loin de bien me porter. »

Et ça, il le devait à elle. A croire qu'elle se fichait royalement de sa tête. Sa main vint se poser sur son visage froid et fermé. Trop longtemps en contact avec cette dernière, il se décala un peu. Il ne supportait pas la trahison dont il avait été victime et ressentir tout ces sentiments à nouveau le mettait hors de lui.
Elle recula ensuite pour lui servir un verre et le lui tendre. Il haussa un sourcil en entendant sa remarque et s'empara du verre qu'elle lui tendit gentiment.

« Très aimable. »

Elle recula à nouveau. Tsuzuku fut surpris de la remarque de sa femme. Comment pouvait-elle penser une chose pareille, surtout la vengeance que le brun se préparait à accomplir vis à vis d'elle.

« Voyons Narsha, je suis déjà marié et je ne trouverais de repos que quand j’aurais récupéré ce qui m’appartient de droit. »

La plus grosse erreur de sa vie. Et il ne verrait pas pourquoi il ne dirait pas le fond de sa pensée.

Il était têtu celui-la... Je préférais cependant le laisser dire. Mes yeux détaillèrent son corps tandis qu'il parlait de ce qui lui appartenait de droit. J'haussa alors les épaules avant de poser mon verre.

"Ce n'est pas ce que tu crois...j'ai été forcé à faire cela. Naru m'a menacé de te tuer si je ne t'écartais pas du trône...Il veut le pouvoir...m'épouser et s'emparer du trône..."

Je l'implorais du regard m'approchant de lui avec des yeux suppliant avant de tourner autour de lui venant l'enlacer par derrière glissant mes mains sur son torse avec lenteur et sensualité.

"Mais je refuse chaque jour sa demande, je suis captive ici...il espionne tout mes faits et gestes...je vivais en attendant ton retour Tsu..."

Mais il ne me croyait sûrement pas. Je le relâcha et m'éloigna retirant ma robe en la laissant glisser le long de mon corps ravissant. Si ça lui donnait chaud qu'il boive, mais je n'avais pas à faire preuve de pudeur en sa présence. Il savait très bien que j'étais comme ça avec lui...jamais à me cacher .

Oh oui ! La plus grosse erreur de sa vie ! Et puis bon, Narsha était plus que bien placée pour savoir qu'il était plus que têtu. Quand il veut quelque chose, il l'obtient toujours et il mettra tous les moyens en oeuvre et en sa possession pour ça. Récupérer son trône ne serait pas forcément chose facile, mais au moins, il restait clair dans ses intentions. Pas comme la vipère qu'il avait en face de lui. Un haussement des épaules de la part de sa tendre et chère épouse... Ca voulait bien dire qu'elle s'en fichait. Elle n'avait aucun scrupule pour ce qu'elle avait osé faire et continuait même d'accuser Naru. Que devait-il faire ? Entrer dans son jeu ? Non. C'était pas vraiment le tempérament de Tsuzuku.

« Alors tu m’explique pourquoi il n’est toujours pas sur MON trône ? »

Toujours son verre à la main, il voyait sa femme s'approcher de lui avec son regard de chien battu. Non. Ca ne marcherait pas comme ça et deux fois plus méfiant qu'avant, Tsuzuku ne tomberait pas dans son piège cette fois. Plus question qu'il se fasse charmer par cette diablesse. Il se laissait néanmoins toucher, écoutant ses mots qui auraient pu avoir de la cohérence dans l'esprit de l'ancien roi s'il la croyait vraiment.
Finalement, le brun avala son verre d'alcool et le déposa sans douceur sur l'espèce de bureau qu'il avait en face de lui.

« Tu m’attendais ? Mais si je te manquais vraiment… Fallait venir me chercher ma belle. Après tout, c’est bien de votre faute à tous les deux si je suis obligé de me cacher pour éviter que vous finissiez votre travail. »

L'homme de l'ombre ne croyait pas un traitre mot qui sortait d'entre les lèvres de sa reine. Tsuzuku se retourna donc, surprenant sa femme à moitié nue...
Que cherchait-elle à faire encore ?

Je sursauta lorsuq'il claqua le verre sur le meuble. Alors je fixa le verre les yeux grands ouverts regardant mon mari qui ne cessait de m'accuser d'honteuses choses que j'avais bien entendu commise.

"Il ne monte pas sur le trône parce qu'il attend que je l'épouse...sinon il a peur d'être vu comme un imposteur..."

Finir leur travail ? Narsha eut un sourire et s'approcha du verre vide de l'être qu'elle avait aimé il y a longtemps. Elle le prit et s'avança vers lui.

"Finir le travail ? Crois tu que je veux ta mort mon amour ? Suis-je vraiment capable de tuer... ?"

Elle reposa le verre et poussa Tsuzuku sur son lit en le regardant. Il devait commencer à se sentir drôle le pauvre...Cette vieille bouteille, s'il avait remarqué Narsha n'avait pas bu son verre une seule fois et c'était contenté d'attendre que lui goûte ce précieux liquide, mais là encore mieux il l'avait bu d'une traite.

"Le verre que tu viens d'avaler en m'accusant contenait une drogue mon tendre époux...d'ici les heures à venir tu ne pourras rien me refuser et tu me désireras ardemment..."

Si elle voulait survivre face à lui c'est ce qu'elle devait faire, cette nuit était crucial.

"Tu vas te sentir apaiser...toutes tes mauvaises pensées à mon égard vont s'évanouir et tu n'en aura plus que les bonnes...comme avant mon amour...tu n'as pas le choix ..."

Elle lui soura tendrement pour une fois. Bientôt Tsuzuku ne ressentira que de la passion pour elle, comme avant ...il serait fou d'elle, son amant et aveugle sur les véritable intension de la reine...cette bouteille avait couté une fortune, elle en valait la peine. Ce n'était plus qu'une question de secondes...en attendant Narsha alla fermer la porte à clé.

Tsuzuku détestait les traitres. Sa femme et son espèce de bras droit, la chose qu'il avait gradué pour ses faits d'armes et autres prouesses au combat avait eu raison de lui. Il ne s'était pas assez méfier du danger que ces deux gens pouvaient représenter pour sa personne. Il avait été bien loin de se douter de ce qu'il allait se passer , il avait bien trop aveugle. La beauté de sa femme l'avait rendu fou, tout comme l'est Naru maintenant, ce qui l'avait poussé à se retourner contre lui, après tout ce qu'il avait fait pour eux.

Ainsi, Narsha fit semblant d'avoir peur, lui annonçant que son gardien attendait patiemment qu'elle l'épouse pour pouvoir monter sur le trône. Ce que c'était pathétique. Ca dégoutait le roi qui perdait un peu plus sa place dans cette demeure, il lui en voudrait toute sa vie et il serait bien loin de la porter dans son coeur. Tout ça parce que l'autre avait peur de passer pour un imposteur. Mais, c'est ce qu'il était. Tsuzuku avait juste l'impression qu'elle se fichait bien de lui. Ouvertement même !

« C’est ce qu’il est. Un sale imposteur. Des traitres. C’est tout ce que vous êtes. »

Le roi de la Terre était hautement persuadé qu'ils voulaient tout les deux sa mort. Ca ne faisait aucuns doutes et même si sa femme prétendait le contraire, il en avait l'intime conviction, ce fort sentiment que ne vous lâchait jamais.
Cependant... Il avait été loin de se douter de la fourberie de cette dernière, quoiqu'il aurait pu s'en douter. Narsha était revenue vers lui, tenant son verre, qu'il venait de vider, dans la main. Son regard dans le sien, il commençait à se sentir flotter. Tsuzuku comprenait qu'il venait de s'être fait piéger par cette femme. Encore une fois. Et là, il aurait du mal à s'en défaire pour cette nuit.

Projeté sur le lit, il s'y étala de tout son long gémissant un peu. Le brun luttait contre ses envies et surtout la drogue qui lui parcourait le corps. Il entendait à peine les mots de sa femme qu'il regarda partir verrouiller la porte à clé.

« Je te tuerai Narsha. »

Encore à demi conscient des mots qu'il pouvait prononcer. Son cerveau finit tout simplement pas se déconnecter de la réalité. Complètement détendu et à la merci de sa femme, Tsuzuku semblait flotter dans un autre monde.

Les derniers mots qu'il prononça me firent soupirer. Fallait-il vraiment en arriver là ? Je me rapprocha de lui, il ne se levait pas et restait étendu sur le lit, pourtant ce verre devrait lui donner un coup de punch... Alors avec douceur je m'installa à côté de lui et lui caressa le front en attendant qu'il reprenne les esprit que je voulais qu'il reprenne, ses bons souvenirs.

"Les bons rois sont esclaves et leurs peuples sont libres. "

J'eus un sourire à cette citation que je connaissais tandis que mon regard admirait les trait de l'homme que j'avais lâchement écarté. Je suis au courant que mon comportement n'a pas été loyal mais que voulez vous, quand on désire le pouvoir comme je l'ai désiré ça ne laisse plus le choix et personne ne compte assez à vos yeux pour être épargné. Oui j'ai aimé cet homme mais en l'écartant j'ai du faire une croix dessus à jamais car lui ne saurait me pardonner mon comportement et je ne saurais accepter qu'il reprenne son trône. Quelques part nous sommes quitte.

"Mon amour ? Ca va mieux ? "

Il me fallait un enfant, son enfant. Un enfant royal unique héritier d'un roi disparu mais en réalité qui s'éxile de lui même.

"Jamais l'exil n'a corrigé les rois." chuchotai-je.

Le brun allait faire une grosse bêtise et ça, il le saurait que trop tard. Cette femme avait toujours réussi à le faire plier, que ce soit, avant ou après son exil. Tsuzuku avait préféré ruminer sa vengeance dans son coin, plutôt que de risquer sa vie pour retrouver son trône tout de suite. Mais... La partie était encore bien loin d'être jouée. Dans son état actuel, il ne pouvait rien faire et bientôt un regain d'énergie allait animer son corps pour faire des choses qu'il regretterait toute sa vie. Maintenant à ses côtés, Narsha caressa le visage de son mari dans le seul but de lui faire comprendre qu'il pouvait faire ce qu'il voulait. Tout un tas de souvenirs se bousculaient dans sa tête. Les bons, comme on dit. Ses jours heureux écoulés à côté de ceux qu'il aimait.

Le parfum de la reine de la Terre embrumait à nouveau l'esprit de Tsuzuku qui finalement se redressa subitement épris de cette dernière. Le bon vieux temps revenait au galop et voilà qu'il la désirait comme avant. Il vint alors lentement se placer au dessus d'elle plaquant ses mains de chaque côté de son visage. Ce regard amoureux qu'il adoptait en la voyant était de retour. Car oui, il l'avait sincèrement aimé.

« Ca va mieux oui… »

Son regard se fit plus tendre et sans pouvoir contrôler ses actions, il alla l'embrasser. Cependant... Son serpent rôdait dans les environ et Shi était toujours là pour protéger son maitre. Sifflant pas vraiment content, il rampa sur le lit et alla mordre la cuisse de Tsuzuku qui eut un sursaut et un léger gémissement de douleur avant de se redresser, se rendant compte de ce qu'il était en train de faire. La vive douleur qu'il avait ressenti lui fit reprendre quelques peu ses esprits. Son regard froid tomba dans celui de sa femme. Shi ne lâcherait pas tant qu'il n'aurait pas retrouvé parfaitement ses esprits et tant qu'il était dans cette position, Tsuzuku se rendait compte qu'il allait faire une grosse erreur.

Je ne serais donc jamais en paix ? J'avais espérer en le voyant venir sur moi comme cela. Quoi que fasse son animal Tsuzuku ne reprendrait pas ses réels penses avant quelques heures. Je fusilla du regard le serpent avant de faire un signe au mien pour qu'il s'en occupe. Il vint mordre l'autre pour le tirer loin de son maître pendant que je m'emparais du visage de mon amant .

"Il t'a fait mal mon aimé ? "

J'avais un air apeuré même si je m'en foutais à vrai dire, du moment que son serpent nous fichait la paix. Le venin du mien n'avait pas grande utilité face à un serpent comme celui de Tsuzuku ça devait simplement le calmer un peu mais ça ne pourrait pas le blesser ni le tuer. Dommage. Il ne fallait pas prendre de risque pourtant avec de tel animal. Tsuzuku l'espace d'un instant avait eut un regard froid... J'eus un sourire et je pris alors la main de mon mari et le tira avec moi pour sortir de la pièce et allé dans ce qui était ma salle de bain mais elle était immense tout comme la baignoire. Je ferma la porte, ici son serpent ne pourrait nous déranger. Je fis couler de l'eau chaude et l'invita à entrer dans l'eau.

"Ici tu seras mieux mon Roi.."

En fait d'un côté ça me rappelait de bon souvenirs. Je baissa les yeux, me dévêtit complétement avant de rentrer dans l'eau chaude en l'attendant. Mon regard se leva, pour une fois il était sincère.

"Fais attention c'est un peu chaud..."

Shi avait voulu aider son maitre, mais en vain. Narsha avait de toute façon une solution à tout et malgré que la mâchoire de son serpent soit puissante, ça n'a pas empêché l'autre serpent de le faire lâcher. Le serpent de Tsuzuku lui lâcha alors le membre de son maitre pour s'attaquer à son nouvel assaillant. Le brun, qui avait plus ou moins retrouvé ses esprits sous la douleur, les perdit totalement quand les mains de sa femme se posait sur son visage. Une question lui arriva aux oreilles tandis que ses yeux s'embrumaient à nouveau de ce désir qu'il n'avait pas ressenti depuis longtemps pour elle.

« Non, ça va. »

En réalité, la drogue retraversait tout son corps et éliminait toutes traces de douleur. Quelques secondes plus tard, il se retrouva dans la salle de bain. Narsha était consciencieuse, elle verrouilla aussi la porte de cette dernière avant de faire couler l'eau chaude de l'immense baignoire. Dans un état second, il fixait le bac en train de remplir d'eau avant d'y voir sa femme entrer à l'intérieur. Et pour sûr, personne ne les dérangerait maintenant.
La voix enchanteresse de sa femme lui parvint aux oreilles, le mettant en garde sur la chaleur assez excessive de l'eau. Hochant la tête, il se déshabilla à son tour. Tsuzuku lui dévoila à nouveau son corps. Ses tatouages et autres piercings qu'il avait parsemé sur certains endroits de son anatomie.

Maintenant entièrement nu, il entra dans la baignoire à son tour. Sur sa cuisse se voyait la morsure de son serpent, qui n'avait pas l'air de l'inquiéter plus que ça. Tsuzuku s'en préoccuperait une fois qu'il aurait repris ses esprits. A savoir comment ça allait se passer à ce moment là, mais bon... Pour le moment, il n'y avait que sa femme qui comptait, il se croyait être le roi et avoir la main mise sur ses terres alors que ce n'était plus le cas. Ainsi, il se rapprocha de Narsha, le regard assez provocateur et plein d'envie. Il la prit dans ses bras, l'enlaçant en douceur comme il avait l'habitude de le faire avant.

« Tu es si belle… »

La gratifia-t-il d'un compliment avant de l'embrasser avec passion, lui faisant sentir sa langue de serpent sur ses lèvres, demandant intimement le passage à sa langue pour un peu plus de sensualité.

Cela faisait fort longtemps que je n'avais pas eut la chance de le voir ainsi découvert. Le contrôlé me faisait mal au coeur, j'aurais tellement aimé qu'il fasse cela naturellement...Je ne pouvais me résigner à le tuer un jour...Il était quand même le souverain qui m'avait épousé et fait venir là, comment pourrais-je aussi peu le respecter? Lorsqu'il m'annonça que la température de l'eau lui allait j'eus un léger sourire attendris. C'était un homme fort et non un faible c'était certain...

Tsuzuku me regardait à présent sans aucun regard méchant, c'était plaisant mais pas flatteur car je connaissais la raison de ce changement de comportement. Il vint m'enlacer et m'embrasser et j'y répondit tout en écoutant son compliment qui suivit. J'étais belle ? Oui ce n'était pas une première, combien de fois ne m'avait-il pas fait ce compliment ... ?

"Je sais...tu ne cesse de me le répéter...tu es le plus bel homme que je connaisse et même sans couronne je suis sûr que tu serais un grand homme."

Mon regard doux était de nouveau des nôtres jusqu'à ce que cette langue de serpent vienne rencontrer la mienne. Cette sensualité m'avait manqué et je répondis à sa langue avec tout autant de charme glissant mes mains dans son dos musclé laissant mes ongles glisser le long de sa colonne vertébrale et terminant dans le creux de ses reins.

"Mon amour pour toi ne changera probablement jamais ... je prie pour que ta passion pour moi demeure intacte pour toujours..."

Si seulement c'était possible, garder le trône pour moi et mon mari en amant ? Impossible malheureusement.

Une fois dans le bain, Tsuzuku avait pris les devant complimentant sa reine. Il avait le droit. Il était chez lui avec sa femme pour un moment de tendresse. Le brun n'avait pas forcément tendance à toujours s'envoyer en l'air, mais de temps en temps, il fallait bien satisfaire sa libido. Bien entendu, tout ceci était ses pensées et sous l'emprise de la drogue, il avait oublié les coups de poignards qu'il s'était pris dans le dos.

C'est alors qu'il embrassait Narsha comme au premier jour. Toujours avec douceur et sensualité. Les mains de l'homme se posèrent sur chacune de ses joues tandis que celle de sa reine glissaient dans son dos, griffant sa peau gentiment. Quelques frissons le parcouraient alors qu'il rompait le baiser. Sa femme lui avoua son amour, faisant ainsi doucement sourire le roi. Il se pencha à nouveau sur son visage pour l'embrasser un peu partout avant de se rapprocher un peu plus d'elle, la collant avec son corps.

« Tu sais très bien que je suis fou de toi… »

Chose vraie ! Il l'aimait de tout son coeur, il en était réellement amoureux, sinon il ne l'aurait jamais épousé. Et pour le coup, il força Narsha à s'allonger dans la baignoire, permettant à l'homme de se mettre au dessus d'elle. Manipulé, Tsuzuku ne savait pas ce qu'il faisait, tout ce qu'il savait, c'est qu'il avait envie de faire l'amour avec sa femme. Aussi, il se montra un peu plus entreprenant en la touchant à des endroits où le plaisir serait bien plus stimulé qu'avec de simple baiser. Sa poitrine par exemple ou des endroits bien plus intimes encore. Ce qu'il voulait, c'était l'entendre geindre et gémir de plaisir. Ses lèvres quant à elles allèrent se loger dans son cou l'embrassant et le léchant de temps à autres.

J'avais presque oublié comment il était avant et comment nous nous comportions et nous aimions. Un pincement au coeur me fit baisser les yeux pendant qu'il m'avouait être fou de moi. Oh je le savais, tout comme je savais très bien qu'au jour d'aujourd'hui il ne l'était plus...Ses mains puissantes mais douce m'allongèrent tandis que mes yeux s'agrandir sous la surprise. Voulant me redresser je ne pu lutter longtemps contre ses attaques totues aussi délicieuses les unes que les autres.

"Mon amour...mon Roi... crois tu pouvoir faire de moi ce que tu veux aussi facilement ? "

Je laissa une de mes mains glisser le long de son bras pour remonter dans sa nuque et l'attraper délicatement enroulant mes doigts autour de sa peau comme un serpent glissant sur une surface lisse et douce. Approchant mes lèvres de son oreille je lui souffla quelques mots.

"Je ne suis pas si facile à avoir que ça tu en sais quelque chose..."

Glissant mes lèvres sur le lobe de son oreille je laissa mon corps aller contre le sien lentement mais sensuellement tout en remontant mon autre main dans son dos pour lui faire quelques frissons tandis que moi même soupirait d'aise au contact de sa peau et de son corps viril.

"Je t'aime ... " dis-je en lui mordillant le lobe de l'oreille sensuellement.

Mon regard vint ensuite rencontrer le sien avec toute la sensualité que j'étais capable de montrer, un regard de femme fatale extrêment désireuse de son époux.